Et dans le silence de la plaine je regarde le vent courir sur les nuages. Son baiser me transporte à travers l’espace et j’aperçois ton visage flottant comme une étoile dans un ciel couleur de braise. Je n’ai plus peur à présent car je sais que là-bas ne peut être pire qu’ici, que des chevaux d’argent me porteront vers ta ténébreuse lumière, traçant dans leurs sillages des tourbillons d’argile rouge sang. A tes côtés je ne fuirai plus ce tourment qui me ronge depuis des siècles. Je me laisserai dévorer les entrailles par ce poison ardent et alors je connaîtrai le repos éternel, la jouissance dans la souffrance de mes jours perdus.
© LaughingCorpse